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Un jour avec une sage-femme : « Nous vivons des moments uniques avec les patientes »

En France, l’accès aux études de sage-femme passe uniquement par la première année de médecine. D’autres candidats trouvent une alternative en Belgique où il existe des écoles de sages-femmes, mais les places sont «chères», limitées, et les études différentes. « J’ai travaillé dur, et ça a payé», se souvient-elle. 

À 20 ans, Cécile intègre l’école de sage-femme après sa première année de médecine. Les études durent aujourd’hui quatre à cinq ans et combinent cours théoriques et stages pratiques dès le début: « On est tout de suite dans le bain!». Depuis juillet 2024, une réforme porte le diplôme au niveau doctorat afin de mieux reconnaître le caractère médical de la profession, qui inclut la possibilité de prescrire, contrairement aux infirmières. 

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«Un métier profondément humain» 

Aujourd’hui Cécile a 35 ans, et travaille à l’hôpital privé Natecia, à Lyon. Elle suit les patientes de la grossesse jusqu’à l’accouchement, assure les soins postnataux et accompagne l’allaitement. Elle intervient aussi en libéral, pour le suivi gynécologique, la contraception ou les mammographies. « C’est un métier technique, scientifique… mais aussi profondément humain », souligne-t-elle. Les journées sont rythmées par des moments parfois intenses. « Mon premier accouchement seule a été un moment magique. On ressent une profonde gratitude d’accompagner les femmes dans ces instants si intimes et cruciaux. » 

Le métier demande de l’empathie, de la patience et une grande ouverture d’esprit. Certaines sages-femmes choisissent la maternité, d’autres le suivi postnatal ou libéral. La profession est majoritairement féminine, mais les hommes sont appréciés «pour leur douceur et leur accompagnement», observe Cécile. «Au quotidien, on travaille avec toutes les femmes, quels que soient leurs origines, leurs religions ou leurs choix personnels. »  

Accompagner à chaque étape 

La sage-femme assure le suivi médical de la grossesse, prépare le couple à l’accouchement et coordonne si nécessaire l’intervention de médecins ou de psychologues. Après la naissance, elle veille à la santé de la mère et du bébé, conseille sur l’hygiène et la prévention. En libéral, elle peut également suivre les jeunes filles et les femmes sur le plan gynécologique, les orienter vers des spécialistes et répondre à toutes leurs questions. « On se sent utile chaque jour », résume Cécile. Et malgré les nombreuses gardes qu’implique le métier, la passion reste intacte: «Nous vivons des moments uniques avec les patientes, tout en contribuant à leur bien-être et à leur santé.» 

 

Le métier de sage-femme 

La sage-femme accompagne la vie des femmes à chaque étape, de l’adolescence à la ménopause, en maternité ou en libéral. Elle exerce en tant que fonctionnaire, en libéral ou salariée.  

Ses missions principales : suivi de grossesse, accouchement, suivi postnatal, suivi gynécologique. 

Ses qualités: sens du contact, soin, empathie, écoute, patience, dynamisme. 

Comment se nomme un homme sage-femme ?

Un homme exerçant le métier de sage-femme peut être désigné par plusieurs termes :

  • Maïeuticien : terme issu de la maïeutique, qui signifie "l'art d'accoucher". Ce terme est proposé par l'Académie française mais reste peu utilisé.

  • Sage-femme homme ou homme sage-femme : ces expressions sont couramment employées pour spécifier le genre du professionnel.

  • Sage-femme : le terme peut être utilisé sans distinction de genre, en précisant le genre par les déterminants et adjectifs  : "le sage-femme", "un sage-femme.

Historiquement, le terme "maïeuticien" était utilisé pour désigner les hommes exerçant cette profession, mais aujourd'hui, les expressions "sage-femme homme" ou "homme sage-femme" sont plus courantes.

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