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« Ma mission est d’aider les autres à rester autonomes » : Fanny, ergothérapeute
Trois ans d’études pour devenir ergothérapeute
Fanny Dubois, 32 ans, a d’abord voulu devenir orthophoniste. « Après avoir échoué à une trentaine de concours, je me suis dit que ce n’était peut-être pas ma vocation. Avec le recul, l’aide à la personne m’a paru mieux me convenir. »
Au gré de ses recherches, la jeune femme découvre alors le métier d’ergothérapeute. Trois ans d’études plus tard, elle décroche son diplôme en 2016. « Aujourd’hui, je n’ai aucun regret. L’ergothérapie m’était destinée et j’en suis très heureuse. »
“L’ergothérapie m’était destinée et j’en suis très heureuse”
Un métier du soin au service de l’autonomie
La mission de Fanny est de venir en aide à des individus dont les facultés physiques ou intellectuelles se trouvent réduites. Son but : leur permettre de demeurer autonome à leur domicile le plus longtemps possible. « En France, 87 % des personnes souhaitent vieillir chez elles. Nous cherchons à les accompagner dans leur projet. »
Au quotidien, Fanny travaille avec des bailleurs, des caisses de retraite, des mutuelles, qui la sollicitent afin d’évaluer sur rendez-vous la situation de certaines personnes dans leur logement.
Des aménagements nécessaires à la qualité de vie
Sur place, Fanny réalise un diagnostic pour comprendre comment améliorer l’autonomie et la qualité de vie de la personne concernée. « Je lui pose des questions sur sa vie quotidienne : hygiène, ménage, courses... J’observe ce qu’elle peut faire ou non via des gestes-tests (lever les bras, toucher ses pieds…). »
Puis, chaque pièce du logement est analysée pour déceler les points qui peuvent poser problème. « Nous scannons tout avec attention. Nous prenons des photos, des mesures... »
L’étape suivante consiste à rédiger un compte rendu précis et à réaliser les plans des aménagements nécessaires. « Nos préconisations sont ensuite envoyées aux commanditaires pour que des travaux adaptés soient effectués. »
Ergothérapeute : un métier avant tout humain
Selon Fanny, pour devenir ergothérapeute, il est nécessaire de savoir s’adapter et de faire preuve de créativité car « chaque cas de figure est unique ». Il s’agit aussi d’avoir de bonnes capacités de communication, de faire preuve de bienveillance, d’altruisme, « tout en sachant prendre du recul pour se préserver ».
« Je ne peux qu’encourager chacun à s’intéresser à ce métier du soin. Tout sauf monotone, plein de sens, il sera toujours utile et, avec une population vieillissante, la demande n’ira qu’en augmentant », souligne la jeune femme.
L’ergothérapie : un métier du soin pluriel
Le métier d’ergothérapeute peut s’exercer au sein d’un hôpital, d’un centre de rééducation, d’un EHPAD, d’un institut médico-éducatif (IME) ou de sociétés privées par exemple.
Il intervient aussi bien auprès d’enfants que de personnes âgées, d’individus en situation de handicap ponctuelle ou permanente, atteints de maladies innées ou acquises.
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